Avant-propos
Le développement du marché de l’énergie solaire photovoltaïque a connu une (crise) de croissance extraordinaire depuis plus de 20 ans. Mais derrière l’enthousiasme que cela suscite, cela implique des moyens à mettre en œuvre pour construire ces centrales.
La capacité cumulée en 2010 était de 40GWc.
Selon un rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), la puissance photovoltaïque installée à l’échelle mondiale devrait passer de 480 GW en 2018 à 2 840 GW en 2030, et à 8 519 GW en 2050.
Une problématique fondamentale émerge avec la question des volumes.
Le développement du marché de l’énergie solaire photovoltaïque a connu une (crise) de croissance extraordinaire depuis plus de 20 ans. Mais derrière l’enthousiasme que cela suscite, cela implique des moyens à mettre en œuvre pour construire ces centrales.
La capacité cumulée en 2010 était de 40GWc.
Selon un rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), la puissance photovoltaïque installée à l’échelle mondiale devrait passer de 480 GW en 2018 à 2 840 GW en 2030, et à 8 519 GW en 2050.
Une problématique fondamentale émerge avec la question des volumes.
Comment allons-nous installer toutes ces panneaux ? Les ressources mises en œuvre pour acter une politique sont faibles. Les moyens à déployer pour doubler les effectifs d’ingénieurs travaillant au développement et au design des projets depuis des bureaux, sont raisonnables. Il faut constituer une armée de personnes en multipliant par 3 ou par 4 le nombre d’ouvriers, très spécifiques, en grand déplacement, déployés sur des milliers d’hectares de projets PV. C’est ici que résident tous les enjeux et le véritable défi auquel la filière va rapidement se confronter (si ce n’est pas déjà le cas). Cela va être de plus en plus compliqué de demander à des entreprises au profil artisanal de remplir ses objectifs. |
D’un autre côté, le prix des cellules en silicium a connu une baisse importante. $76.00 en 1977 $0.30 en 2015. Le prix par Wc d’un panneau PV diminue de 20% à chaque doublement de la capacité photovoltaïque installée. Portant l’essence de la technologie et représentant longtemps le poste financier le plus important d’une centrale, le panneau et la cellule PV ont été, tout ce temps, au centre des intérêts. A titre de comparaison avec l’automobile par exemple, en 1771 le premier véhicule automobile à vapeur était équipé d’un châssis en bois avec un banc pour s’asseoir. Pendant presque un siècle les esprits se sont concentrés sur le moteur et en 1864 on mis au point le premier moteur à explosion à quatre temps. On utilisait encore, pour le châssis, le bois contre-plaqué dans certaines voitures en 1959. |
Dans notre analogie, le panneau seraient le « moteur » du photovoltaïque. La direction et le freinage serait le lot électrique et le châssis en bois, la structure métallique de support.
A grand renfort de R&D la technologie des panneaux a énormément progressée faisant ainsi baisser radicalement le CAPEX par Wc.
Ce n’est pas du tout le cas du lot mécanique en panne d’innovation depuis plusieurs années. Les châssis PV métalliques de 2006 et les châssis de 2022 n’ont pas grands choses de différents. Même la solution de tracker ne peut pas se vanter d’avoir participé de manière fulgurante à la baisse des CAPEX. En termes de lot mécanique nous ne sommes pas loin du châssis bois de 1771, peut-être nous rapprochons nous du châssis « poutre » des années 20. Toutefois le chemin que doit encore accomplir le lot mécanique PV est encore très long pour espérer rivaliser avec la technologie d’une coque autoporteuse d’une Renault Twingo qui en plus de supporter le moteur, intègre dans sa conception aussi bien la sécurité en cas de choc, les performances aérodynamiques que la transmission des forces à la route.
A grand renfort de R&D la technologie des panneaux a énormément progressée faisant ainsi baisser radicalement le CAPEX par Wc.
Ce n’est pas du tout le cas du lot mécanique en panne d’innovation depuis plusieurs années. Les châssis PV métalliques de 2006 et les châssis de 2022 n’ont pas grands choses de différents. Même la solution de tracker ne peut pas se vanter d’avoir participé de manière fulgurante à la baisse des CAPEX. En termes de lot mécanique nous ne sommes pas loin du châssis bois de 1771, peut-être nous rapprochons nous du châssis « poutre » des années 20. Toutefois le chemin que doit encore accomplir le lot mécanique PV est encore très long pour espérer rivaliser avec la technologie d’une coque autoporteuse d’une Renault Twingo qui en plus de supporter le moteur, intègre dans sa conception aussi bien la sécurité en cas de choc, les performances aérodynamiques que la transmission des forces à la route.
Où voulons-nous en venir ?
Nous pensons que dans le solaire, en terme mécanique, tout reste à inventer.
Le « gros mécano » acier était certainement la solution la plus adapté à l’heure où le PV n’était encore qu’une niche.
Les premiers à avoir répondu au besoin sont les fabricants de profils métalliques locaux. A l’origine ceux sont des entreprises modestes opportunistes qui misent sur le secteur (fabricant de fenêtre aluminium, fabricant de charpente pour hangar agricole…).
L’expérience accumulée les a progressivement positionnées comme leaders incontestés du marché. Pris par la spirale infernale de leur croissance, ils n’ont investi que peu de ressources dans l’innovation. Aucun des fabricants actuels n’offre une technologie fondamentalement différenciée de ses concurrents. Que cela soit en termes de conception produit ou de process de mise en œuvre aucune avancée majeure n’est venue révolutionner le secteur.
Nous pensons que dans le solaire, en terme mécanique, tout reste à inventer.
Le « gros mécano » acier était certainement la solution la plus adapté à l’heure où le PV n’était encore qu’une niche.
Les premiers à avoir répondu au besoin sont les fabricants de profils métalliques locaux. A l’origine ceux sont des entreprises modestes opportunistes qui misent sur le secteur (fabricant de fenêtre aluminium, fabricant de charpente pour hangar agricole…).
L’expérience accumulée les a progressivement positionnées comme leaders incontestés du marché. Pris par la spirale infernale de leur croissance, ils n’ont investi que peu de ressources dans l’innovation. Aucun des fabricants actuels n’offre une technologie fondamentalement différenciée de ses concurrents. Que cela soit en termes de conception produit ou de process de mise en œuvre aucune avancée majeure n’est venue révolutionner le secteur.